Les politiques de développement se sont caractérisées ces dernières années par une volonté d’accroître la participation des femmes dans les différents projets et programmes de développement. Et c’est en analysant les échecs des interventions de développement passées, que l’on a suscité de nouvelles méthodologies intégrant mieux le concept de genre.

Après un aperçu des évolutions conceptuelles concernant les femmes et le développement, se pose alors la question de la démarche à suivre pour assurer une réelle intégration du concept genre dans le montage, la conduite et l’évaluation des programmes et projets de développement. Il ne suffit pas de vérifier l’impact du projet sur les rapports de genre dans la communauté bénéficiaire du projet, mais il faut également vérifier si le projet a été conçu, planifié et mené d’une manière « sensible aux rapports de genre » (en Anglais : gender-sensitive).

Il est indéniable que l’approche genre ne met pas uniquement en question les pratiques professionnelles du personnel concerné, mais également leur attitude personnelle dans la vie de tous les jours ainsi que leurs valeurs et croyances. Par conséquent, il est tout à fait compréhensible qu’une véritable internalisation de l’aspect genre au niveau institutionnel est une affaire de longue haleine.