Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. Cette situation est due à une grande instabilité politique qui freine la croissance économique du pays. La grande pauvreté du pays et de sa population ont de graves conséquences.
La population souffre de malnutrition, de mal-logement et de problèmes sanitaires. Dans ce contexte de grande parité, un phénomène a pris racine dans les villes mais ce d’autant plus criant dans la capitale d’Antananarivo, c’est celui des enfants en situation de rue ou particulièrement vulnérables. Ces enfants sont souvent sujets à exploitation économique et en rupture sociale et scolaire.
Ces enfants livrés à eux-mêmes ou devant contribuer aux revenus de leurs familles sont privés de leur droit fondamental d’accéder à l’éducation. Si la quasi-totalité des enfants sont au moins inscrits en primaire très peu restent scolarisés sur une longue période. La déscolarisation des enfants a plusieurs causes : le refus des parents de laisser leurs enfants à aller à l’école, la trop grande différence de niveau avec leurs camarades, la non-obtention du concours d’entrée en sixième…
Face à ce constat de nombreuses associations de prise en charge des enfants en situation de rue ou vulnérable ont vu le jour. La question qui se pose pour ces associations est de savoir comment faire pour convaincre des parents en situation de crise que l’éducation de leurs enfants doit être leur priorité. L’autre
question est de déterminer comment s’assurer que les actions des ONG seront pérennes dans un climat d’instabilité politique et financière. Mais aussi comment faire pour mener une mission d’éducation sans se substituer aux établissements scolaires, sans leur faire compétition.
Certaines des ONG mènent ce combat depuis de nombreuses années et sont riches d’enseignements. Leur expérience permette de dresser un portrait des difficultés rencontrées mais permet également d’émettre des pistes de réflexion pour l’avenir.